Situation actuelle du hockey sur gazon au Canada

Le DLTH peut fournir des solutions qui permettront au hockey sur gazon canadien de relever plusieurs des défis auxquels il est confronté.  Toutefois, avant de chercher des réponses, il est nécessaire de bien comprendre la situation actuelle et d’avoir une vision claire de ce que nous souhaitons accomplir.

Au Canada, il y a un nombre considérable d’athlètes junior qui jouent au hockey sur gazon.  Cette participation chute toutefois rapidement à la fin de l’adolescence.  Du point de vue de l’excellence, cette diminution de la participation est l’un des facteurs qui contribuent à notre incapacité à connaître un succès durable lors des compétitions internationales.  Du point de vue de la pratique du sport durant toute la vie, notre inaptitude à faire la promotion du bien-être durable qui découle de la pratique du hockey sur gazon après l’adolescence entraîne des difficultés récurrentes lorsque vient le temps de recruter des entraîneurs, des officiels et des bénévoles et a un effet négatif sur la santé de base de tous les Canadiens.

Problèmes liés au système

Le Canada ne peut actuellement pas compter sur un modèle intégré qui favorise l’atteinte de l’élite au hockey sur gazon.  Dans cette optique, le hockey sur gazon partage de nombreux problèmes avec d’autres sports au Canada :

• les jeunes joueurs participent à trop de compétitions et ne s’entraînent pas suffisamment;
• les programmes de compétition et d’entraînement pour adultes sont appliqués aux jeunes joueurs;
• les programmes conçus pour des athlètes masculins sont souvent appliqués à de jeunes joueuses féminines;
• pendant les années de développement, l’entraînement et la pratique sont souvent axés sur la victoire et non sur le développement (résultats à court terme par rapport au processus à long terme);
• l’entraînement et la sélection sont fondés sur l’âge chronologique plutôt que sur le stade de développement (maturation physique);
• le manque de qualité des programmes destinés aux athlètes de 6 à 16 ans fait en sorte que les joueurs ne réalisent pas leur potentiel génétique;
• les « meilleurs » entraîneurs sont encouragés à travailler au niveau de l’élite – ils ne sont pas considérés comme des acteurs essentiels de la réussite des programmes de développement chez les jeunes;
• la formation en entraînement ne fournit habituellement qu’une compréhension superficielle des concepts de la croissance, de la maturation et des stades de développement des jeunes joueurs;
• il n’y a pas de cohésion entre les programmes scolaires d’éducation physique, les programmes récréatifs communautaires et les programmes de compétition d’élite.

La plupart des Canadiens n’acquièrent pas les habiletés liées aux fondements du mouvement à un jeune âge.  Effectivement, pour la majorité des jeunes athlètes, l’entraînement prend surtout la forme d’occasions de compétition dans un environnement où il faut gagner « à tout prix ».  Cette lacune dans la préparation sportive de base est un problème clé qui empêche les athlètes de tous les sports de réaliser la totalité de leur potentiel génétique.

En raison des faiblesses qui existent dans la formation en entraînement, beaucoup d’entraîneurs ne savent pas que cette approche omet de tirer parti des périodes propices au développement de certaines qualités et habiletés.  Ce déficit d’apprentissage ne peut malheureusement jamais être tout à fait comblé.  Au fur et à mesure que les jeunes joueurs progresseront dans leur carrière sportive, leur incapacité à maîtriser les habiletés de base les empêchera de pratiquer et d’apprécier le hockey sur gazon à sa pleine mesure.  Par conséquent, ils ne seront pas en mesure d’éprouver la satisfaction et l’appréciation du jeu qui les motiveront à s’y adonner toute leur vie durant ou qui les inspireront à poursuivre leur développement jusqu’au niveau élite.

Le DLTH offre une solution à ce problème en établissant un modèle logique d’entraînement, de compétition et de récupération qui tient compte des périodes naturellement propices au développement physique, mental et émotionnel de chaque joueur.  À ce jour, la mise en œuvre de programmes sportifs axés sur le DLTA au Canada et dans d’autres pays permet de croire que le cadre sur lequel se fonde le DLTH est en mesure de combler les lacunes du système et d’améliorer considérablement le développement à long terme des participants et des athlètes.

Défis

Pour saisir comment le DLTH peut favoriser le développement et le bien-être durable des joueurs de hockey sur gazon du Canada, il faut d’abord comprendre à quels défis ce sport est confronté à l’échelle nationale.  Le hockey sur gazon canadien doit faire face à de multiples difficultés dans le domaine du développement à long terme des athlètes, aussi bien en ce qui concerne le bien-être pendant toute la vie que l’excellence au niveau de l’élite.  Pour les besoins du présent document, ces défis ont été classés dans les catégories générales suivantes : développement des joueurs; entraînement; leadership; compétition; installations.

Classement international

L’équipe nationale féminine a obtenu beaucoup de succès dans les années 1980 et au début des années 1990; elle a effectivement participé aux Jeux olympiques de 1984, 1988 et 1992 et a atteint la deuxième place au classement mondial en 1983.  Toutefois, au cours des quinze dernières années, elle a connu un recul constant et occupe actuellement le 19^e rang (classement de HGC, mars 2010). 

L’équipe masculine a vécu une période florissante à la fin des années 1990, se classant parmi les huit meilleures équipes au monde.  Elle occupe actuellement le 11^e rang (classement de HGC, mars 2010). L’équipe masculine a participé aux Jeux olympiques de 1984, 1988, 2000 et 2008.